VIH (virus de l’immunodéficience humaine)
qu’est-ce que c’est ?
VIH = virus de l’immunodéficience humaine.
Sida = syndrome de l’immunodéficience acquise.
Le VIH (virus de l’immunodéficience humaine) est le virus qui cause le sida (syndrome d’immunodéficience acquise). Le VIH attaque le système immunitaire et rend l’organisme moins capable de combattre certaines infections. Lorsqu’une personne est porteuse du VIH et tombe malade d’une ou de plusieurs de ces infections opportunistes (voir la liste), elle est déclarée atteinte du sida. Il peut s’écouler de nombreuses années avant qu’une personne porteuse du VIH ne développe le sida. Avec un traitement approprié, une personne déclarée atteinte du sida peut retrouver sa santé et être moins apte à attraper des infections opportunistes.
On peut être porteur du VIH sans nécessairement développer le sida. Toutefois, une fois porteur du VIH, on est toujours contagieux que l’on développe ou pas le sida.
Le virus est très fragile, très sensible et ne peut pas survivre très longtemps à l’extérieur du corps, dans l’air, dans l’eau ou sur des objets.
Malgré les progrès de la science et l’accessibilité aux médicaments, aucun traitement ne permet la guérison du VIH-sida. Qui plus est, cette épidémie ne cesse de croître et les hommes qui ont des relations sexuelles avec d’autres hommes demeurent les plus touchés au Québec.
comment cela se transmet-il ?
Il y a quatre liquides biologiques qui peuvent contenir assez de virus pour transmettre le VIH.
- Sperme ou liquide pré-éjaculatoire
- Sécrétions vaginales
- Sang
- Lait maternel
Une personne peut être exposée au VIH par les modes de transmission suivants:
- par relation sexuelle non protégée (pénétration vaginale ou anale, échanges de jouets sexuels, etc.);
- par échanges de seringue ou de matériel souillé (pipe à crack, paille, tatouage, etc.);
- par autres contacts avec les liquides biologiques pouvant contenir le virus via les muqueuses, les blessures, etc. La peau saine est une barrière efficace contre le virus.
Le VIH ne se transmet pas par la salive, la sueur, les larmes, l’urine ou les selles, à moins que ces liquides biologiques soient teintés de sang. Tu ne risques pas de l’attraper en partageant les vêtements, les ustensiles, la vaisselle. Un siège de toilette n’est pas des lieux de propagation.
quels en sont les symptômes ?
primo-infection
L’infection se développe durant une période de 2 à 8 semaines après l’entrée du VIH dans le corps. Il peut s’écouler de 3 semaines à 3 mois avant que la personne infectée ne développe des anticorps et devienne alors séropositive.
Environ 40% des personnes développent des symptômes qui ressemblent aux symptômes de la grippe et qui disparaissent à l’intérieur de 2 ou 4 semaines.
Symptômes:
- Fièvre
- Maux de gorge
- Ganglions enflés
- Maux de tête
- Éruptions cutanées
- Perte d’appétit
infection asymptomatique
Une personne infectée peut rester en parfaite santé jusqu’à une période de 12 ans, voire davantage. Le temps maximum de la période d’incubation est encore inconnu.
infection symptomatique
Certaines personnes infectées développent des symptômes variés:
- Fatigue continuelle
- Perte de poids inexpliquée
- Diarrhée persistante et abondante
- Augmentation du volume des ganglions
- Fièvre, sueurs nocturnes
sida (syndrome d’immunodéficience acquise)
Lorsqu’une personne est porteuse du VIH et tombe malade d’une ou de plusieurs de ces infections opportunistes (voir la liste ci-dessous), elle est déclarée atteinte du sida. Il peut s’écouler de nombreuses années avant qu’une personne porteuse du VIH ne développe le sida. Avec un traitement approprié, une personne peut retrouver sa santé et être moins apte à attraper des infections opportunistes ou elle peut être porteur du VIH sans nécessairement développer le sida.
infection opportunistes (causées par des microbes):
- Pneumonie à Pneumocystis carinii
- Toxoplasmose
- Cytomégalovirose
- Complexe Mycobactérium avium
- Candidose
- Sarcôme de Kaposi
- Il existe d’autres infections opportunistes, mais elles sont moins fréquentes.
certains cancers
- Sarcome de Kaposi
- Lymphomes
- Cancer invasif du col utérin
autres manifestations
- Encéphalopathie au VIH (démence)
- Syndrome d’émaciation au VIH
comment le dépistage se fait-il ?
Il est important de consulter un professionnel de la santé si vous avez eu ou croyez avoir eu une exposition au VIH. Un dépistage précoce de l’infection permet le suivi adéquat et diminue le risque de transmission.
De plus, un traitement préventif est disponible dans le cas où vous avez utilisé une seringue usagée, ou si vous pensez avoir été exposé au VIH, lors d’une relation sexuelle. Il vous faut alors réagir rapidement, c’est-à-dire dans un maximum de 72 heures, suivant l’exposition potentielle et consulter un médecin. On l’appelle la prophylaxie post-exposition (PPE), ceci consiste en un traitement antirétroviral de 30 jours.
La passation régulière d’un test de dépistage est recommandée si vous avez de nombreux partenaires sexuels.
comment savoir si on est séropositif
Il suffit d’un simple test de sang pour savoir si vous êtes porteur du VIH. Ce test s’appelle le test de détection des anticorps du VIH. Les anticorps se développent de 2 semaines à 3 mois suite à l’infection.
Le test de dépistage habituellement offert consiste en une prise de sang et une analyse en laboratoire dont les résultats peuvent être disponibles de 2 à 4 semaines plus tard. Une session de counseling accompagne la prise de sang et la remise du résultat.
Le test de dépistage rapide consiste en une prise de quelques gouttes de sang dont les résultats peuvent être remis directement sur place. Il s’agit d’un test pour détecter la présence d’anticorps (les anticorps peuvent prendre jusqu’à trois mois pour développer). Si les résultats du test rapide sont positifs ou non-conclusifs, il est recommandé de passer un test conventionnel immédiatement pour confirmer avec plus de certitude la présence d’anticorps. Si les résultats du test sont négatifs, il est préférable de passer un test rapide ou conventionnel trois mois après la date de l’exposition au risque de transmission pour confirmer avec plus de certitude la présence d’anticorps.
quelles sont les comportements à risque ?
Les comportements suivants peuvent favoriser la transmission du VIH:
aucun risque:
- Embrasser (un baiser), sans échange de sang
- Masturbation (sans pénétration)
- Utilisation d’accessoires sexuels non partagés
- Contact de matières fécales ou l’urine avec une peau saine
- Injection avec des instruments neufs ou non partagés
- Renifler ou fumer une drogue au moyen d’un instrument (pipe ou tube) neuf ou non partagé
- Activités sadomasochistes (en appliquant les précautions universelles)
- Tatouage, électrolyse et acupuncture en appliquant les précautions universelles
- Manicure (soigner aux mains) ou pédicure (soigner aux pieds)
risque négligeable (très faible):
- Fellation reçue
- Cunnilingus reçu
- Cunnilingus donné avec protecteur
- Fellation reçue ou donnée (avec condom)
- Anilingus
- Pénétration digitale
- Pénétration manuelle
- Insertion reçue d’un accessoire partagé, avec condom
- Insertion d’un accessoire désinfecté
- Activités sadomasochistes
- Contact de matières fécales ou de l’urine avec une muqueuse ou avec une coupure, plaie ouvert, lésion, un ulcère, une brûlure ou une éruption suintante
- Frottement vulve contre vulve
- Arrimage
- Prendre du lait maternel dans la bouche
- Renifler ou fumer une drogue au moyen d’un instrument (pipe ou tube) partagé
- Tatouage, électrolyse et acupuncture avec un instrument partagé et non désinfecté
- Combats, bagarre
- Partage de brosse à dents, rasoir
faible risque:
- Baiser (avec échange de sang)
- Fellation donnée (sans condom)
- Cunnilingus sans protecteur
- Pénétration (vaginale ou anale) avec condom
- Injection avec aiguille, seringue ou matériel de préparation qui est partagé mais désinfecté
- Tatouage, électrolyse et acupuncture avec un instrument amateur
- Prendre du sang dans la bouche
- Exposition professionnelle
risque élevé:
- Pénétration (vaginale ou anale) sans condom
- Insertion reçue d’un accessoire partagé, sans condom
- Injection avec un instrument partagé et/ou non nettoyé
quel est le traitement ?
Toute décision concernant un traitement médical particulier devrait toujours se prendre en consultant un professionnel de la santé qualifié qui a une expérience des maladies associées au VIH et des traitements approprié.
L’infection au VIH et le Sida demeurent incurable. Une fois infecté, une personne a le VIH pour la vie. Plusieurs médicaments ayant la capacité de ralentir l’évolution de l’infection ont été mis au point, mais aucun ne peut guérir le VIH.
comment faire de la prévention ?
- En considérant d’autres activités comme les caresses ou le toucher au lieu des relations sexuelles;
- En utilisant des condoms lors de relations sexuelles (vaginales et anales);
- Vous souvenant de ne pas partager les articles qui pourront aboutir à l’échange des liquides organiques comme le sang, le sperme ou les sécrétions vaginales. Y compris sont les instruments utilisés pour l’injection de drogues, le perçage corporel, le tatouage, les jouets sexuels, les brosses à dents et les rasoirs;
- En ne partageant pas les brosses à dents, rasoirs, limes à ongles ou tout autre article personnel pouvant porter des traces de sang;
- En nettoyant toute surface contaminée par le sang avec de l’eau de javel (une partie de javel pour neuf parties d’eau);
- En ne donnant pas de sang, d’organes ou de sperme pour insémination artificielle;
- Si vous êtes enceinte, votre bébé peut être protégé si vous recevez un traitement anti-VIH dès le début du deuxième trimestre.
vih et grossesse
Dans l’absence de traitement, entre 20 et 30 % des nourrissons nés de personnes enceintes porteuses du VIH seront infectés par le virus. Il est donc très important de faire un test pour détecter la présence du VIH chez la femme enceinte afin de commencer un traitement au besoin dès le deuxième trimestre et ce jusqu’à un mois après la naissance. Lorsque le traitement est bien appliqué, il est possible d’éviter la transmission du VIH au nouveau-né dans presque 100 % des cas.
notes supplémentaires
Depuis 2003, le VIH est une maladie à déclaration non-nominale au Québec. Ceci veut dire que le test de séropositivité au VIH et certaines informations d’ordre épidémiologiques sont envoyées au laboratoire de la santé publique avec le numéro d’assurance-maladie encrypté (afin de suivre l’évolution de l’épidémie mais en protégeant l’identité des personnes).
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